Lagunes et plages bordées de cocotiers au sud, douces collines plantées de savane arborée au centre, monts arides au nord… Le Bénin offre un étonnant condensé de paysages africains.
Mais sa richesse, c’est surtout son immense patrimoine culturel, ses traditions variées (une bonne quarantaine d’ethnies), son histoire dense et tumultueuse, bien antérieure à la présence coloniale.
Le Bénin, c’est aussi la terre du vodoun, culte « animiste » toujours prégnant qui a essaimé au Brésil, en Haïti, à Cuba. Car le pays a été marqué par la traite des esclaves, dont des millions furent déportés depuis ses côtes. On y rencontre aujourd’hui nombre d’Afro-américains, venus marcher sur les traces de leur histoire.
Le Bénin vibre enfin d’une réelle vie intellectuelle et artistique. On l’avait d’ailleurs surnommé le Quartier latin de l’Afrique.
À signaler également : le Bénin est le seul pays d’Afrique de l’Ouest francophone à avoir effectué depuis l’indépendance des transitions politiques sans violence.
A visiter autour de l’école (Sud du Bénin)
COTONOU
L’origine de Cotonou est liée à l’esclavage (kutonu signifie « l’embouchure du fleuve de la mort »). Fondée vers 1830 à l’époque du roi Guézo, la ville, à l’origine un simple marché d’esclaves, commerce pendant plusieurs années avec les traitants européens. Aujourd’hui, avec 1 million d’hab., elle concentre la plupart des activités économiques du pays. Cotonou n’est pas la capitale administrative mais reste la plus grande ville du pays et abrite malgré tout la plupart des ministères. La circulation y est anarchique et la pollution très importante.
PORTO-NOVO
À 30 km à l’est de Cotonou, Porto-Novo, capitale administrative et ville historique, a gardé le charme désuet de ces villes coloniales construites à la fin du XIXe s. Contrastant avec l’agitation grouillante de Cotonou, ses rues plus calmes et ses nombreuses maisons à l’abandon lui donnent un aspect mélancolique. Beaucoup d’Afro-brésiliens sont originaires de la région, car de nombreux esclaves transitèrent par Porto-Novo.
OUIDAH
À 40 km à l’ouest de Cotonou, sur la route du Togo, Ouidah est un ancien centre d’embarquement des esclaves vers le Brésil et Haïti et important centre religieux vaudou. On trouve à Ouidah des dizaines de couvents de féticheurs et de petits temples, souvent très décorés. Et aussi un bel échantillonnage de quatre siècles d’architecture coloniale.
Le 10 janvier les Béninois célèbrent la « fête du vaudou » au cours d’une grande cérémonie annuelle qui attire des milliers de leurs voisins ouest-africains mais aussi des adeptes venus du Brésil, d’Haïti, de Cuba ou des États-Unis, où le vaudou importé par les esclaves reste encore vivace.
GANVIE
Ganvié est un village lacustre du sud du Bénin, situé sur le lac Nokoué au nord de la métropole de Cotonou (à 18Km). Surnommé « la Venise de l’Afrique », il regroupe quelques milliers de cases en bois, érigées sur des pilotis et compte aujourd’hui environ 30 000 habitants qui vivent principalement de la pêche, mais de plus en plus aussi du tourisme. Le développement touristique du lac a commencé sous l’égide des habitants et avec l’aide de quelques ONG (aménagement de l’embarcadère pour les balades en pirogue, magasins de souvenirs, artisanat, guides, cafés, etc.). Cette cité lacustre est aujourd’hui la plus importante cité lacustre de l’Afrique de l’Ouest.
GRAND-POPO
À 65 km de Cotonou. Grand-Popo est un village construit tout en longueur entre la mer et le fleuve Mono qui forme, à cet endroit, une lagune bordée de cocoteraies. Mais la baignade est assez dangereuse.
Plus au nord du Bénin…
ABOMEY
Située à 145 km de Cotonou, Abomey (145 000 hab.) a perdu sa splendeur d’antan, mais son histoire est fascinante. C’est la véritable capitale religieuse du pays. Foyer du vaudou en plein Pays fon. Avec un peu de chance, on peut assister à une cérémonie vaudou.
ATAKORA
Le nord-ouest du pays est occupé par la chaîne de l’Atakora, dont le point culminant est le mont Sagdarao (658 m). L’Atakora est une région refuge pour de nombreuses ethnies dont les Somba qui y pratiquent une culture intensive sur des sols pauvres. La région est connue par les touristes essentiellement grâce au parc de la Pendjari et à sa faune.
Chutes de Kota
Les chutes de Kota se trouvent à 12 km sur la route de Djougou. Piste assez difficile, surtout en période pluvieuse. Piscine naturelle magnifique, mais chemin pour y accéder assez abrupt.
Natitingou et le pays Somba
Natitingou est le point de départ pour découvrir le pays des Bétamarribés ou des Sombas. Aux alentours, superbes paysages, villages typiques et rencontres étonnantes (Sombas et leurs cases caractéristiques, les tatas en forme de châteaux forts miniatures, Peuhls et leurs troupeaux, jeunes en période d’initiation, etc.), notamment en direction de Tanguieta ou de Boukoumbé.
Parc de la Pendjari
Le parc national de la Pendjari couvre une superficie de 275 000 ha. C’est sans doute l’un des plus remarquables attraits touristiques du pays et l’une des plus belles réserves de l’Afrique de l’Ouest. Elle bénéficie du statut de parc national depuis 1961. La population de la réserve est estimée à 45 000 mammifères, avec pas moins de 800 éléphants et 450 lions. Les singes (babouins, singes verts…) et phacochères y pullulent.
source Le Routard